jeudi 25 novembre 2010

Lumière noire...

   La Nouvelle-Zélande a de nouveau frappé fort. L’Irlande du jour n’était pas l’Ecosse lente et courageuse de la semaine dernière, mais l’addition est sans appel : 18-38 et quatre essais à la clef. Le Quinze du Trèfle, qui avait été un adversaire coriace ces dernières années, a sombré en 2010 face à des Blacks au sommet. Cet été, le déplacement en Nouvelle-Zélande s’était déjà soldé par un lourd 66-28 (après avoir reçu un carton rouge à la 15ème minute). On ne peut pas dire que l’Irlande ait démérité samedi dernier. Jusqu’à l’essai de Read à la dernière minute, le match avait pris la tournure d’une course à distance, avec des irlandais qui avaient largement été devancés au début de la deuxième période avant de contenir la marée noire.

  La Nouvelle-Zélande est plus que jamais l’épouvantail du rugby mondial. Rarement une équipe aura autant dominé au niveau international, et ce malgré la multiplication des matches qui augmente les risques de défaite. Avec des joueurs comme Daniel Carter, qui est déjà entré dans le panthéon des grands ouvreurs de l’histoire, ou le grand capitaine McCaw, la Nouvelle-Zélande semble encore plus forte que lors de la période 2005 – 2007, celle qui avait vu les hommes en noir écraser les Lions britanniques et ne connaître que 3 défaites en 28 matches (jusqu’avant la Coupe du monde et la défaite contre l’équipe de France).

Cette année, elle atteint un sommet : deux victoires très larges lors des tournées d’été (contre l’Irlande, puis contre Galles 42-9), un « grand chelem » dans le tri nations malgré l’interminable nouvelle formule (6 tests pas pays) – c’est une première dans l’autre hémisphère – , suivi de trois victoires de rang dans les îles britanniques, dont une attaque déchaînée jusqu’au bout contre l’Ecosse il y a dix jours (3-49), dont voici une courte vidéo des essais néo-zed (les commentaires sont en anglais) :

 

Le seul bémol à apporter a été l’attitude de « laisser venir » adoptée contre les anglais lors du premier test de la Tournée des îles britanniques. Après avoir rapidement et facilement pris le large en première période, les néo-zélandais ont été clairement dilettantes, et permis aux anglais de se rapprocher au score. Une attitude logique pour qui est trop fort, mais veut rester diplomatique. Une attitude qui ne laissera pas de chance lors de la prochaine coupe du monde, qu’ils ne doivent pas manquer. Une petite piqure de rappel avant « leur » coupe du monde ne serait pas mauvaise, dans le tri nations cet été ou, pourquoi pas, contre la France lors de la première grande rencontre de la compétition de l’automne prochain... Elle assurerait sans doute à la Nouvelle-Zélande un sacre mondial si mérité.


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