Tout un symbole :
l’intéressant Camille Lopez joue les dernières rencontres du Quinze de France
comme titulaire du numéro 10, et il n’est pas choisi pour la Coupe du monde de
rugby par le sélectionneur.
La politique de la révolution
permanente voulue par la Fédération française de rugby depuis 15 ans s’est donc
poursuivie avec Philippe Saint-André, dont on se demande bien comment il a pu taper dans
l’œil des responsables du rugby français qui choisissent à huis clos les
sélectionneurs nationaux.
Des choix idéologiques ?
Trois tendances se dégagent des
choix pour la liste de joueurs retenus
pour le mondial. Trois tendances qui semblent davantage tenir de l’idéologie ou
de la politique que du sport :
- Une pratique de la révolution
permanente, avec pas moins de 25 joueurs sur 33 qui pourraient connaître leur première coupe du monde. Et encore ne s’agit-il
pas que de jeunes, au contraire ! Comme sous Bernard Laporte ou Marc Lièvremont, Il
semble clair que les sélectionneurs ne veulent pas voir de grandes
personnalités émerger au sein de l’équipe.
- Une nette propension à vouloir mettre
en avant les dites minorités visibles. C’est une tendance peu connue et
néanmoins très probable. Si Philippe Saint-André a été constant ces quatre dernières
années, cela semble être dans ce domaine-là. Voir un Sofiane Guitoune ou un
Nakaitanaci prendre la place d'un mousquetaire expérimenté comme Médard -
en pleine bourre actuellement avec Toulouse - ou d'un Julien Arias - deuxième meilleur marqueur d'essai du championnat derrière un étranger non sélectionnable - donne envie de pouffer de rire.
Ou de désolation.
- La sélection de nombreux joueurs
étrangers dont le Quinze de France peut parfaitement se passer. Le choix d’un
Rory Kockott plutôt que des demis de mêlé d’avenir comme Jean-Marc Doussain envoie un signal très
clair. La sélection de l’arrière Spedding, bon sans être exceptionnel, à la
place des Médard et autres Germain s’inscrit dans la même ligne. Et on dirait
volontiers la même chose d’un Atonio, qui n’a jamais été étincelant
en matchs internationaux.
De mystérieux critères de sélection
Le problème, quand on se refuse à
voir qu’une sélection nationale est d’abord celle d’un peuple, et non d’un amas
de populations hétérogènes tenues par des valeurs abstraites, c’est qu’il n’y a
plus de limites aux désidératas des uns et des autres.
Pourquoi ne pas sélectionner
quinze joueurs étrangers, tant le championnat professionnel en regorge ?
Pourquoi ne pas répondre au désir plusieurs fois réitéré du gouvernement de
mettre exclusivement en avant les minorités visibles pour pratiquer le vivre
ensemble sur les écrans ?
Pourquoi, en effet ?
L’idéologie règne en maître dans
le sport français. Quand le sélectionneur Laurent Blanc, qui a fait gagner deux
championnats au PSG, est suspendu au bout de deux petites années de l’équipe de
France de football après qu’il eut montré sa volonté de réduire le nombre de
joueurs africains et de bi-nationaux dans son équipe, alors que le médiocre Domenech est resté en place
durant 7 ans, on se frotte les yeux.
On est curieux de connaître les
discussions qui ont mené la fédération à choisir le sélectionneur Philippe
Saint-André. Le temps de la transparence n’est-il pas venu au sein de la fédération ?
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