La Coupe du Monde qui vient nous donne l'occasion de quelques pronostics assortis de réflexions.
France : la fin de la cavalcade
Nous avons souvent eu de la
chance lors des tirages au sort de la Coupe du Monde, ce dès la première
édition en 1987. Et nous avons fréquemment réalisé l’exploit qui nous menait loin
dans la compétition, comme en 1999 ou en 2007. Mais nous pressentons que cette
fois-ci sera différente.
Trop de politique s’est insinuée
dans les choix de la fédération et des sélectionneurs (voir notre billet http://www.lerugbyinternational.blogspot.fr/2015/05/une-ffr-ideologique.html).
Et l’état d’esprit mousquetaire qui avait permis de réaliser les exploits
ci-dessus mentionnés a en partie disparu.
Seul petit plaisir, nous avons
hâte de revoir des joueurs comme Picamoles ou Michalak.
Dans le Nord, trois favoris
Dans notre hémisphère, nous
retenons trois favoris :
-L’Irlande, qui n’a jamais été aussi solide (souvenons-nous de
sa courte défaite à la 82ème minute contre la Nouvelle-Zélande il y
a deux ans dans un match bourré d’intensité), et dont le départ prochain du
grand deuxième-ligne O’Connell ou du pilier Rory Best marquera vraiment la fin de l’ère O’Driscoll.
-Le Pays de Galles, si fort quand la tête va.
L’un de ces pays peut-il
remporter la compétition ? L’Irlande nous semblerait la mieux armée.
L’Angleterre aura la motivation mais elle manque sans doute d’un grand ouvreur
pour aller au bout, le Pays de Galles nous semble trop irrégulier et son
excellent arrière et buteur Halfpenny est forfait.
La Nouvelle-Zélande pour l'histoire ?
Dans le Sud, le favori est clairement
la Nouvelle-Zélande, dont les
défaites se comptent sur les doigts de la main ces dernières années. L’Afrique du Sud suit de peu, emmenée par
leur excellent entraineur Heineke Meyer.
L’Australie semble
en-dessous (et elle devra sortir du groupe de la mort, avec l’Angleterre et
Galles) mais l’on connait ses talents de compétiteur comme l'a prouvé sa victoire finale dans un quadri-nations réduit en juillet dernier.
En bref, une Coupe du Monde ouverte que le destin serait bien inspiré
de donner une nouvelle fois à la Nouvelle-Zélande.
Le petit pays du bout du
monde, qui a dû attendre 24 ans pour remporter le trophée après celui obtenu en
1987, domine le rugby international
depuis dix ans. Une séquence sans doute unique qui mériterait une consécration
mondiale pour la faire entrer définitivement dans les annales.
A condition que… A condition que le professionnalisme n’ait
pas bouleversé le rugby jusque dans ses arcanes les plus intimes.
En 2007,
pour la première fois, une nation vaincue en poule avait atteint la finale
(Angleterre). En 2011, une pays vaincu deux fois en poule avait failli
gagner le compétition (France). En 2015, va-t-on assister à l’élimination
surprise d’un cador par une nation de second rang disposant d’un meilleur
encadrement et de l’expérience professionnelle de joueurs évoluant dans le
Nord ?